mardi 18 décembre 2012

Amazonie (Jour 6 : Iquitos)

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Dimanche 4 novembre

Le dernier jour de ce fantastique voyage est arrivé. Notre avion est à 19h, il nous reste donc une journée pour profiter. Le matin, nous quittons le lodge en bateau pour retourner à la ville de Nauta, on traverse la ville à pied, reprend contact avec le monde, on se refait la route Nauta-Iquitos (en dormant), on arrive à Iquitos, on récupère toutes nos affaires et nous voila largués dans Iquitos. Tout l'aprem est à nous!

Arrivée au port de Nauta
Iquitos et ses milliards de mototaxis.
Une demeure ancienne d'Iquitos
La fameuse Maison de Fer d'Iquitos, designée par Eiffel, construite en Belgique, présentée à l'Expo Universelle de 1889 puis démontée et remontée à Iquitos
On va d'abord à Belen, un des grands quartiers d'Iquitos, en partie flottant durant la saison des pluies (dont on l'a vu sec, dommage), qui forme un immense marché. Un marché couvert à la base, mais surtout des tas et des tas de rues alentours, dédiées à la vente des poissons du coin, de la viande, des remèdes locaux etc.

Le rayon médecine traditionnelle et aphrodisiaques nombreux aux noms évocateurs (traductions : 7 fois d'un coup, brise-caleçon...)

On va reprendre nos sacs à l'agence qui nous les avait gentiment gardés, on passe à un marché artisanal pour touristes pas forcément nécessaire, puis nous allons au zoo de Quistococha, très fréquenté par les habitants d'Iquitos parce qu'en plus de faire zoo, il y a aussi de quoi manger et surtout une grosse plage au bord d'un lac. C'est zoo/piscine pour pas cher! En ça il est potentiellement plus intéressant que Pilpintuwasi, ferme à papillons, éloignée du centre d'Iquitos, chère, avec quelques autres animaux. Supratouristique, je ne sais pas si ça vaut le coût ou pas vu qu'on a préféré aller à Quistococha. Forcément, la plupart des animaux sont dans des enclos déprimants, mais bon, c'est intéressant de revoir de plus près les animaux croisés durant notre voyage, et aussi et surtout ceux qu'on  n'a pas pu observer dans la nature.

Le Capybara, plus gros rongeur du monde




A propos d'observation d'animal sauvage, j'ai oublié dans l'article précédent de dire que j'avais vu... une Loutre Géante ! C'est - comme son nom l'indique - la plus grande espèce de loutre du monde et c'est une espèce classée EN, c'est à dire En Danger(le statut entre Vulnérable et en État Critique). Il s'agit d'un des plus grands prédateurs d'Amérique du Sud, avec notamment le jaguar, l'anaconda, le caïman, le puma et l'aigle féroce). Elle peut atteindre un peu plus de 2m de long, et a été énormément chassée pour sa peau, d'où sa situation très menacée (un des animaux les plus en dangers d'Amérique du Sud). Du coup, elle est très difficile à apercevoir et se cache dans des rivières isolées. A un moment en bateau, j'ai vu une tête dans l'eau, juste eu le temps de dire "une louuutre !" et plof, elle avait disparu. Mais m'en fous, j'ai vu une Loutre Géante, na!   #fin du HS#



Au final entre ça et la glande sur la plage, on reste au zoo jusqu'à la fermeture qui, ça tombe bien, correspond pile à l'heure à laquelle on doit aller à l'aéroport pour rentrer à Lima.

vendredi 7 décembre 2012

Amazonie (Jour 5 : Anaconda, singes et autres hoatzins)

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Samedi 3 novembre

Réveil au milieu de la forêt, toujours avec le même mélange de joie et d'excitation mais avec en plus le souvenir un peu amer de ce pauvre caïman... que nous allons manger au petit déjeuner. Eh oui, il a finit de cuire, il est donc temps de se nourrir. Mais pas tout de suite, des pêcheurs ont trouvé un gros anaconda dans leurs filets, alors il faut absolument qu'on aille voir ça ! A peine réveillé, on fonce donc à la barque, on croise les pêcheurs et on les suit jusqu'au filet. 

Les pêcheurs, à l'aube.
En effet, il y a un bel anaconda de 2m de long qui y est empêtré. Noter guide étant puissant, on l'avait compris, il démêle le serpent (le couple de pêcheur en a peur). On l'aide un peu à le maintenir. Et puis le voila démêlé, on peut enfin jouer avec ! Chacun son tour l'enroule autour de son cou (mais oui, c'est tout à fait logique sachant qu'il s'agit avec le boa des grands serpents étrangleurs). Non, mais en vrai c'est pas très méchant, c'est juste incompris. En étant calme et détendu (ce qui est mon cas vu que j'adore le contact avec les animaux, qui plus est les serpents, visiblement), il bouge quasi pas et fait une belle écharpe très agréable au toucher, qui se balade un peu et mesure 2 mètres. Faut juste lui maintenir la gueule fermée, parc que bon... faut pas abuser non plus, ça reste un des superprédateurs de la planète Terre.


L'Anaconda est en fait le nom des serpents Eunectes, de la même famille que les boas. Il y en a quatre espèces, toutes d'Amérique du Sud. Ils ont très mauvaise réputation, alors que les morts d'hommes n'ont jamais été vraiment prouvées. Ils ont plutôt tendance à fuir quand il y a des hommes dans le coin. Ils n'ont pas de venin mais une mâchoire surpuissante. Que dire de plus... Une portée de petits anacondas peut comporter jusqu'à 50 petits, mais comme d'hab chez les reptiles, la plupart meurent mangés par les caïmans, oiseaux, piranhas et autres bêbêtes de la jungle. Le record officiel était un anaconda de 8m30 et plus de 200 kg mais il est probable qu'il en existe de plus grands C'est l'espèce de serpent la plus lourde (certains serpents, dont le python réticulés sont en effet plus longs). Comme les autres boas et pythons, c'est un serpent qui grandit toute sa vie, sans cesse. Et il peut vivre potentiellement jusqu'à 80 ans, donc la probabilité que de très gros anacondas existent est élevée ! La grosse caractéristique de ce serpent est qu'il vit beaucoup dans l'eau, aussi bien que sur terre ou dans les arbres. Il est capable de ne pas manger pendant deux ans... et parfois il lui faut plusieurs semaines pour digérer de grosses proies... Celui qu'on a rencontré était un Grand Anaconda, ou Anaconda Vert ou Anaconda Géant ou Anaconda de Barbour. Voila pour les infos 3615Anaconda. Au bout d'un certain temps à jouer avec lui, nous le laissons aux pêcheurs.


On rentre au campement, et vient le moment de manger le caïman. On teste, quand même, tant qu'à faire. Le goût est un mélange de poulet et de poisson. C'est pas mauvais, mais ça ne justifie pas du tout - à mon avis - le fait de tuer un si bel animal sauvage. M'enfin bon, les habitants de la jungle ont leurs coutumes, ce qui est normal pour eux, et ça prend du temps de les sensibiliser à certaines questions. Ainsi, le commerce des peaux (loutre, tapir, jaguar...) est interdit depuis 1973, mais, forcément, il y en a toujours qui chasse illégalement, parce qu'il faut bien vivre...
Après le petit dèj de caïman (sans doute mon petit dèj le plus original, à ce jour), on remballe le campement pour rentrer au lodge. C'est reparti pour quelques heures de barque dans les décors magnifiques de la jungle amazonienne ♫  Sur la route, on voit subitement des petits singes sauter de branches en branches sur une des rives, donc forcément on fonce dans la forêt à leur poursuite. Assez rapidement, on se pose et on les observe. Ce sont des Saïmiris Communs, plus souvent appelé Singe-Ecureuil ou Sapajou Blanc. Potentiellement mon espèce de singe préférée. Ils sont petits et mignons et dynamiques, mesurent 30 cm (+ 40cm de queue), ne passent quasi pas une seconde au sol, sautent et grimpent dans la forêt à toute allure, plus d'un km par jour, et surtout ils vivent en groupe de 10 à 300 individus (selon si la forêt est un endroit paumé et méconnu ou non). Ici, ils devaient être quelques dizaines, c'était vraiment coule de les observer bondir d'un point à l'autre.

La meilleure photo que j'ai pu prendre des singes. Trop rapides et agiles... cherchez sur google ♫

Plein de petites araignées dans une énorme toile. Chic!

Nous reprenons la barque et faisons un court arrêt quelque part afin d'atteindre un autre lac intérieur, comme celui où nous avions vu les Hoatzins (les oiseaux préhistoriques ) pour la première fois. Ici aussi il y en a, avec leurs bruits chelous, mais beaucoup plus proches et nombreux. On les voit voler d'un bosquet à un arbre, les uns après les autres. Cette fois c'est bon, je suis satisfait ! 

On repart.Arrivés au lodge, on mange un bon repas, puis on fait la sieste dans les hamacs et surtout... ON SE LAVE ! Eh oui, on ne s'était pas lavés depuis 5 jours, avec toute cette histoire. On s'était baignés et boués dans l'Ucayali deux fois, donc c'est tout comme. Et puis vu qu'on passe plusieurs minutes par jour à se tartiner de crème solaire et d'antimoustiques, en transpirant environ très souvent, ça n'est pas très utile de se laver. Malgré tout, on est allés sur l'embarquadère et on a connu le plaisir immense de se jeter des seaux d'eau froide de la rivière sur la tête, en maillot de bain, par une chaleur torride. Fantastique et tellement naturel. Le shampoing et gel douche un peu moins, par contre.


On glandouille, puis on part marche une heure en forêt, poursuivant des animaux qu'on ne verra pas et regardant des plantes aux propriétés toujours fascinantes. C'est notre dernière balade dans la jungle, je grave l'ambiance dans ma tête. Puis, un peu avant la tombée de la nuit, le petit guide de 15 ans nous emmène faire un tour en barque et je vois divers oiseaux coules et surtout on voit... un paresseux ! Sauvage, au sommet d'un arbre, en position de paresseux. Typique. Sympa pour une des dernières images de ce voyage.

Le fameux arbre à caoutchouc !
Une fois de plus, il était censé il y avoir de l'orage et il n'y en a pas eu ♫
Balade en bateau
Le Paresseux ! Comment, vous ne voyez pas? Mais si, au milieu, en haut de l'arbre !
Voila le paresseux paressant.