On n'avait jamais été vers le Nord, donc on se demandait si le paysage serait différent. Bah non, la côte c'est la côte. Donc c'est encore toujours le même type de désert rocheux pas très joyeux. Mais on a l'habitude. On a pas mal dormi, et plus ou moins regardé un film appelé Unknown/Desconocido/Sans Identité, pas forcément génial, puis deux comédies supra connues des années 50 d'un comique Mexicain supra connu, Cantinflas. Ouais, lui ! Du coup on s'est un peu culturé :)
Le bus durant 10h, c'est long... mais il était plutôt confortable. Après, niveau nourriture, on a du payer un truc pas forcément chaud, récupéré dans un restau sur la panaméricaine. Y'a pire, mais y'a mieux... mais sur les 10h de route, y'en a beaucoup avec du soleil, donc ça permet d'observer de jolis paysages ! Parce qu'on pouvait observer de loin... les ANDES !!! Ouh yeah !
Encore une fois, je voyageais avec Elise. Cette fois, Couchsurfing. Qu'est ce que le Couchsurfing (y'a encore des gens qui ne connaissent pas, non?). Le principe c'est qu'il s'agit d'une communauté sur internet où, gratuitement, des gens se proposent pour héberger des voyageurs sur leur canapé (couch) ou autre lit, dans un appart ou une maison, en ville ou en campagne, au Kenya ou au Japon. A toute l'échelle de la planète, des milliers de gens réunis par la passion du partage et du voyage s'entraident. J'ai déjà voyagé de cette manière avec Kami en Europe Centrale et en Islande, et là encore, je voulais voyager avec CouchSurfing. Pourquoi? Souvent les gens essayent parce que ça permet d'économiser le prix de l'hébergement. Mais après une fois, tu te rends compte que c'est beaucoup plus intéressant de visiter un pays ou une ville en communiquant et en passant du temps dans une famille locale ou avec un mec ou une fille locale, qui peut te montrer les coins méconnus, te raconter la vie ici, t'inviter aux soirées... C'est difficile de raconter tout ce qu'apporte le Couchsurfing, mais c'est vraiment génial.
Du coup, la veille du départ pour Trujillo, j'avais fait quelques recherches sur le site et envoyé une demande à deux personnes, sans grand espoir d'avoir une réponse rapide et encore moins positive, si peu de temps à l'avance. En fait, les deux ont répondu immédiatement positivement. J'ai donc choisi celui qui avait l'air le plus coule. Et j'ai bien fait. Miguel !
L'énorme inconvénient du bus qu'on avait pris est qu'on partait quelques
heures après le lever du soleil, et qu'on est arrivé vers 17h, soit à
une heure de la tombée de la nuit. On y a vraiment passé/perdu la
journée.
Lorsque l'on disait qu'on allait aller à Trujillo, une dame de l'administration et des potes péruviens nous ont dit de faire très attention parce que c'est très dangereux. Hum. Soit, mais c'est pas grave. Immédiatement arrivés à Trujillo, une policière vient vers nous, nous demande où on va, nous dit que la ville est très dangereuse, qu'elle va nous accompagner au guichet pour qu'on achète nos billets de retour. On a donc été escortés jusqu'au terminal où on a acheté un billet retour de nuit à 45 soles (15€). Au final l'aller retour de 20h de route nous a coûte moins de 25€. Ça va... Ah ah ah ! J'aime le Pérou.
 |
| La rue de Miguel |
En ressortant du terminal, la policière qui nous avait attendu nous dit de prendre un taxi pour aller là où on voulait aller (la maison de Miguel). Elle en trouve un sûr, prend sa plaque d'immatriculation, lui dit qu'elle nous confie à lui, qu'il faut qu'il fasse très attention, qu'il verrouille les portes etc. Yeah, l'ambiance ! On se demandait un peu où on avait atterrit.
J'arrête ici les nombreuses inquiétudes diverses se disant "un de ces jours on apprendra aux infos que Manu s'est fait tuer dans une terrible ville péruvienne.... que c'est triste, j'ai peur", parce que Trujillo n'est pas du tout comme ça. En vrai, la ville est extrêmement paisible, jolie, mignonne, pleine de gens sympathiques etc. C'est dur d'imaginer quelque chose de très grave s'y passer. Comme partout, il faut pas se balader dans les quartiers pauvres avec une tiare en rubis, mais bon, en soit c'est pas spécialement plus dangereux que Lima, donc faut cesser la paranoïa !
Au final, nous voila arrivés chez Miguel. Et sa maman. Ça c'est génial, c'est souvent plus intéressant une vraie maison avec quelqu'un d'autre qu'un étudiant. Parce que malgré tout, les étudiants et les apparts de toute la planète ont plein de points communs, mais les maisons et les parents, ça ça change un max. Miguel étant au boulot (les péruviens, même jeunes, font souvent un petit boulot)(ou un gros), on est accueilli par sa maman, très sympathique qui nous montre notre chambre et tout. Ouh yeah, une chambre ! Il y avait déjà des gens, Nicolas, un Français et Marina et Stefania, deux équatoriennes. Tous les trois voyageaient ensemble, dormaient chez une autre Couch de Trujillo, mais étaient venus faire à manger des plats équatoriens et français chez Miguel. J'ai pas trop suivi pourquoi. Donc on a mangé une très bonne soupe équatorienne et un plat de Nicolas contenant notamment une sauce au... roquefort !!! MOUAHAHAHAHAH ! Joie immense ! 
Vous comprendrez quand je parlerai de la nourriture. Oui, ça viendra, à la fin des articles sur Trujillo, je parlerai de la nourriture. Mais bon. Un petit bout de fromage français ça se trouve pas facilement et ça coûte un bras. Du coup, joie de manger du roquefort. C'était bien bon, puis Miguel est arrivé et au final nous sommes sortis dans les rues de Trujillo faire une petite visite nocturne très sympathique, discuter de tout et de rien (Miguel a aussi 20 ans, du coup c'est coule), boire un coup, pour finir dans un barkaraoké avec Miguel, Nicolas, Marina, Stefania et des couch de Trujillo à chanter des chansons latinos. Et puis à la fin on a chanté du Bob Marley, puis j'ai chanté Elephant Love Medley de Moulin Rouge avec Miguel et c'était très funky =D
Le fait de sortir durant une partie de la nuit a bien compensé le fait d'avoir plus ou moins perdu la journée dans le bus. Parfait !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire