Arequipa I (Jour 1 : Arequipa et Monastère Santa Catalina)

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Dimanche 9 décembre

Ça y est, le semestre est fini : Vacances ! Avant de partir dans nos contrées glaciaires respectives, Elise et moi avons décidé de nous faire un dernier beau voyage au Pérou. Nous avons choisi Arequipa ainsi que le Canyon de Colca, un incontournable pour tout touriste (faut bien l'admettre, on est un peu des touristes, comême) allant à Arequipa [bien que, comme vous pouvez le voir sur la carte, ça soit pas tout près non plus (le Canyon de Colca est entouré un peu au Nord d'Arequipa)].

On laisse notre bordel chez des potes américains puis on prend le bus le samedi avec nos eastpacks pour arriver le lendemain matin à Arequipa après 15h de bus occupées par des activités aussi fascinantes que les films pourris ou le bingo (eh ouais, j'ai appris à jouer au bingo ! et j'espère sérieusement ne plus jamais avoir à me confronter à ça, c'était un cauchemar). Enfin bon, sur la fin, le matin, le paysage était un peu nouveau (la côte péruvienne, c'est bon, on maîtrise, globalement) et puis finalement nous arrivons au terminal terrestre d'Arequipa. Combi jusqu'au centre ville, et nous y voila enfin!

Faut dire que c'est censé être une de plus belles si ce n'est la plus belle ville du Pérou, du coup on avait l'impatience totale de la voir. Pour la beauté, chacun est juge (z'avez qu'à venir), c'est sûr que ça a du style et ça change des autres villes, mais bon, je suis plutôt là pour vous faire des descriptions et résumés supraobjectifs (lolilol).

Alors, premier point : Arequipa est la deuxième ville la plus peuplée du pays. Appelée "la Ville Blanche", elle est située à 2300m d'altitude, ce qui est plutôt pas mal pour une immense ville de 850 000 habitants. Ce qui a la classe c'est qu'elle est située au pied du volcan Misti, volcan tout ce qu'il y a de plus nickel-chrome en forme de beau cône géant planté au milieu d'une zone plane. Et sinon, cette ville contient le plus grand couvent du monde, rien que ça!

La route vers Arequipa. Roches toujours aussi surprenantes.

Et voila la Plaza de Armas avec la façade de l'immense Cathédrale/Basilique d'Arequipa.

D'ailleurs, tout le centre historique de la ville est inscrit au patrimoine de l'UNESCO. Sinon, en plus d'être une ville très importante sur les plans industriel et commercial, elle est le siège de la Cour Constitutionnelle. Mais hélas, elle a été frappée en juin 2001 par un des plus importants séismes au monde depuis 1900 (de magnitude 8,4) ce qui a évidemment détruit beaucoup de bâtiments dont certains bâtiments historiques. Mais bon, comme la ville est plutôt riche (depuis longtemps ville siège de la nouvelle bourgeoisie), ça se voit beaucoup moins que des villes plus paumées comme Pisco. Et puis ça fait "longtemps", maintenant.

 Nous arrivons à la Plaza de Armas en plein défilé militaire qu'on observe vite fait avant de parcourir le centre ville et ses églises diverses et variées. Rapidement, on décide d'aller visiter le très fameux couvent, le Monastère Santa Catalina de Siena. Il s'agit d'un couvent pour femmes (donc pour nonnes) de l'ordre Dominicain, construit en 1579. Il semblerait bien que ce soit le plus grand du monde avec sa surface 20 000m², ses habitations, ses rues.. On dit donc souvent de lui qu'il s'agit d'une "ville dans la ville".

Le plan de l'immense monastère qu'on a visité en environ deux heures (il me semble).

Une des cellule.

Mais les nonnes de ce couvent n'étaient pas n'importe quelles nonnes : seulement celles de la haute société de colons espagnols. Les frais d'admissions au monastère étaient parfois de 2400 pièces d'argent, soit environ 150 000 dollars. Du coup, il y avait deux fois plus de servantes au monastère que de nonnes et les nonnes les plus riches avaient de la porcelaine fine, des rideaux en soie etc. Pas tout à fait ce qu'on imagine à la base d'une nonne.

Une des rues.

La fine porcelaine anglaise.

Un des superbes cloîtres.

La salle pré-enterrement avec le portrait des nonnes du passé accrochés aux murs.

Une énorme machine à hosties.

Toutefois, en 1871, une stricte sœur dominicaine est envoyée par le Pape (Pius IX, si vous voulez tout savoir) pour réformer le monastère, renvoyant de l'argent vers l'Europe et libérant les esclaves et servantes. Depuis le train de vie au couvent est donc un peu plus "conventionnel". Il y en effet 20 à 30 nonnes qui vivent encore au couvent dans une zone qu'on ne peut visiter. Mais au maximum de sa grandeur, il y avait environ 450 personnes qui y vivaient (un tiers de nonnes et le reste de servantes).

Derrière la plupart des cellules il y a des petits espaces perso et souvent des fours à pain. Plutôt high-tech.

Un puits en intérieur. Bizarre bizarre.

Le grand complexe de machines à laver.

Un charmant jardin...

Notre journée a donc consisté à visiter ce très beau monastère (qui est aussi très cher, au moins autant que toutes les entrées cumulées qu'on a déjà pu payer pour visiter quelque chose au Pérou)(soit 35soles sans réduction possible, soit 10€) et se balader dans les rues de la ville. C'est une belle ville ensoleillée, mille fois plus paisible que Lima... très sympathique! Ah, et puis on a aussi accessoirement trouvé un tour pour aller faire un trek de trois jours dans le Canyon de Colca. On a beaucoup hésité puisque c'est aussi faisable sans agence, mais au final ça valait le coup de le faire ainsi. Si j'y retourne, je pourrai me débrouiller seul, mais sans rien connaître ça parait bien galère.

Une terrasse sympa à laquelle nous sommes allés un million de fois en quelques jours.

Une des spécialités d'Arequipa : le rocoto relleno. Il s'agit en gros d'un poivron farci. Excellent !

Autre spécialité, gros morceau de viande dont le nom m'échappe. Help!

Demain, réveil à 3h du matin pour partir vers le fameux Canyon, où l'on peut notamment observer le majestueux Condor des Andes.